Histoire de Bayon

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Du camp fortifié d'Abajum à nos jours, la cité a su conserver et mettre en valeur quelques pièces de son patrimoine. Petite balade à travers l'histoire et l'art du chef-lieu de canton.

En 200 avant J.C., et probablement auparavant, la falaise sur laquelle Bayon s'est élevé était occupée par un vaste camp fortifié qui surplombait la vallée de la Moselle et qui complétait la ligne de défense dont il existe encore des traces à Ludres et à Vaudémont (Sion). Ce camp, établi au lieu-dit "Côte Lebel", était enfermé dans des murailles d'une épaisseur considérable qui existaient encore au 18e siècle. Elles furent alors démolies pour construire une digue sur la Moselle au pied du château et le couvent des Tiercelins, aujourd'hui maison de retraite de Bayon.

Les Gaulois durent y séjourner avant les Romains si l'on en croit les anciennes chroniques relatant la découverte de monnaies gauloises.

L'oppidum romain de la côte Lebel appelé Abajum, défendu naturellement par la Moselle et l'Euron et point stratégique important, fut certainement occupé très longtemps, car on a retrouvé de nombreuses monnaies et médailles et quantité de débris de poteries. Les vestiges de plusieurs voies romaines aux environs de Bayon démontrent l'importance du camp d'Abajum. Ce lieu fut le théatre de combats violents dont il est fait état dans un récit de Caius Antonius Quietus sur la guerre gallo-romaine.

Il est probable que Bayon fut occupé au cours des Ve et VIe siècles. C'était au début un village fortifié abritant une horde franque qui se transforma petit à petit et se prit à aimer le sol qui lui donnait la vie. "BAIO" devient alors la patrie de cultivateurs, d'artisans, de marchands et de soldats, qui ne dédaignaient pas à l'occasion de quitter l'abri de leurs hautes murailles pour marauder ou détrousser les caravanes utilisant la grande route Metz-Besançon.

Le pays fut fort éprouvé au IXe siècle et au début du Xe par les invasions et le pillage des Hongrois. En 934 la peste fit des ravages considérables dans la population et elle redoubla quelques années plus tard. Plus de 10.000 personnes succombèrent dans la région. L'épidémie cessa après qu'une procession générale, précédée de 3 jours de jeûne, eut été ordonné par St Gérard, Evêque de Toul.

Au XIe siècle il y eut la famine qui dura 3 ans. Beaucoup de gens moururent dans le pays mais Bayon dont les greniers étaient pleins traversa cette période douloureuse sans souffrir beaucoup.

Cependant l'ancien "Castrum siativum" des Romains devenait plus important.

La féodalité

La seigneurie de Bayon, du Moyen-Age à la Révolution, est décrite dans le livre de L. Quintard : Bayon et ses seigneurs.
Une commanderie de Templiers était établie à Virecourt, village autrefois voisin de 1km et aujourd'hui composante de l'agglomération Bayon-Virecourt.

En 1172, d'après une chronique de l'Abbaye de Moyenmoutier, Henri le Lombard, fils de Ferry 1er de Bitche (mort en 1207) reçu en apanage la terre de Bayon et y bâtit un château. Le régime féodal s'installait, dès lors, dans l'ancien repaire gaulois

Les différents sires de Bayon ont laissé quelques traces dans l'histoire de Lorraine.

- Le fondateur, Henri le Lombard, est institué en 1213 exécuteur testamentaire du Duc Thiébaud et nommé dans l'acte "Mgr Henri de Bayon". En 1253, il est garant d'un traité entre Ferry III et la ville de Toul. Il meurt un 22 janvier à l'abbaye de Senones, mais l'année n'a pas été mentionnée dans le nécrologe.

- Philippe Ier de Bayon, issu d'un mariage avec Agnès de Riste, succède à son père Henri. Il est en 1268 garant d'un traité conclu entre Ferry III et le Comte de Luxembourg. Au cours d'une bataille livrée par le Duc Ferry aux Messins à Airmont en 1280, il est fait prisonnier, puis racheté. En 1289, il est qualifié de "Cousin du Duc de Lorraine". Il dut mourir entre 1295 et 1301.

- Son fils, Jean de Bayon, apparaît comme garant sur un acte d'emprunt de 300 livres contracté en 1301 par Ferry III. En 1322, il signe une reconnaissance de 400 livres au Seigneur Nairle de Lunéville, chevalier. La même année il reçoit du Comte de Bar 400 livres tournois en récompense de ses services. En 1340, Isabelle d'Autriche, épouse de Ferry IV de Lorraine appela son cousin Jean de Bayon dans son testament. Il mourut en 1347.

- Un autre fils de Philippe Ier, Philippe également, est grand-prévôt de Saint Dié en 1323, après avoir été élu évêque de Metz. Il meurt en 1350.

- L'historien Jean de Bayon, abbé de Moyenmoutier depuis 1351 jusqu'en 1376, était peut-être de la maison de Bayon, mais aucun document ne permet de l'affirmer.

Jean de Bayon eut deux enfants : Ferry, mort sans postérité mâle et Jeannette, mariée à Vidard d'Amance. La Maison de Bayon se fond alors dans la maison d'Amance.

Le deuxième fils du fondateur de la lignée, Henri le Lombard, était Jacques, mort en 1311. Son fils Henri, Sire de Bayon, meurt vers 1330 et laisse deux enfants mâles : Jacques, mort sans postérité en 1336 et inhumé dans l'église de Bayon, et Gaucher, décédé en 1340.

                    

Pierres tombales de Jacques de Bayon et de Jacques de Haraucourt
provenant de l'ancienne église de Bayon et visibles au Musée Lorrain de Nancy

Un traité est signé à Bayon en 1369 entre Jean, Duc de Lorraine, et Henri, Comte de Vaudémont.

La Maison de Bayon-Amance a eu de notables représentants. Vidart d'Amance, mort en 1372 eut deux fils :

- Jacques, maréchal de Lorraine, qui figure dans des actes de 1392, 1395 et 1399 et mourut vers 1430 en laissant 2 filles qui s'allient aux familles de Haraucourt et de Fénétrange.

- Henri, qui mourut sans postérité en 1427 et est enterré dans l'église de Bayon, dans la chapelle d'Amance.

Après un partage qui eut lieu le 19 septembre 1422, la seigneurie de Bayon passa entre les mains de la Maison de Haraucourt.

Depuis 1207 jusqu'en 1470, Bayon est donc en pleine féodalité. Les seigneurs, à la tête de hordes de mercenaires, rançonnent du haut de leur tour de "Mélusine" les malheureux voyageurs suivant la Moselle. Souvent ils font des incursions armées dans les terres de leurs voisins. Ces brigandages enrichissent la ville qui devient une cité populeuse et active. Les revers ne vont cependant pas tarder à survenir.

La querelle des Bourguignons

En octobre 1475, les Bourguignons se présentent devant la ville. Perrin, Evrard et Henri de Haraucourt ouvrent les portes et prennent le parti de Charles le Téméraire, livrant le château sans combattre et trahissant le duc de Lorraine, parti avec l'argent de Louis XI lever une armée de secours auprès des villes d'Alsace et des Suisses. Nancy est assiégée et malgré la résistance de Jacques de Haraucourt (père des précédents), la ville est prise. Les Lorrains s'organisent et le 12 août 1476, 2500 mercenaires conduits par le bâtard de Vaudémont assiègent Bayon, prennent la ville, emmenant prisonniers les trois félons.

Le pillage de la ville qui s'ensuivit révéla de grandes richesses. La conquête, ayant fait grand bruit, suscita le réveil des Lorrains. Le 3 juillet 1477, le duc René donne Bayon, confisqué aux Haraucourt, à son maréchal Oswald de Thierstein en remerciement de ses exploits pendant la guerre. Thierstein laisse Bayon à son fils Henri et s'en va reconstruire le château du Haut-Koënigsbourg.

Dans les premières années du XVIe siècle, Henri de Thierstein et son épouse Anne de Neuchâtel fondèrent un hôpital à Bayon. Par la suite, les bourgeois étaient taillables deux fois par an. Un tir à l'arbalète primé par les Seigneurs et deux grandes foires eurent lieu tous les ans.

A l'extinction des Thierstein en 1519, le duc pardonna aux Haraucourt et leur rendit leurs biens, mais pas pour longtemps.

Dès 1529, le duc Antoine de Lorraine donna Bayon à Jean, Comte de Salm. Le tiers de la terre de Bayon s'appelait alors la seigneurie de Brandebourg.

Il existait à Bayon, vers 1540, une papeterie installée à l'emplacement de l'ancien moulin de la coopérative agricole devenu un parking entre les deux bras de l'Euron.

Le 15 décembre 1551, Louis de Donmartin donne aux habitants de Bayon une charte qui determine "les droits seigneuriaux dont jouissent nos maîtres".

La terre de Bayon est ensuite vendue par les seigneurs de Haraucourt à Diane de Donmartin. En 1570, ses terres viennent par contrat de mariage à Charles-Philippe de Croy.

Leur fils, Charles Alexandre de Croy, né au château de Bayon le 11 mars 1581, fait voeu en 1608 de fonder un couvent des Tiercelins.

En avril 1618, la gendarmerie hollandaise au service de Louis XIII traversa la région pour faire face aux Luthériens du comte de Mansfeld. Deux ans plus tard, les mêmes mercenaires de Louis XIII brûlèrent le pont sur la Moselle.

Le 28 mai 1623, Henri II de Lorraine permet l'établissement des Tiercelins à Bayon. Ils s'installent dans un vieux corps de logis du château féodal de Bayon prêté par Charles Alexandre de Croy. Les religieux ne s'installeront dans le nouveau couvent construit par eux (aile gauche de l'actuelle résidence Saint Charles) qu'à partir de 1680.

En 1630 a lieu l'invasion des Suédois. Haussonville, à 7 kms de Bayon, est pris et complètement détruit.

Le 24 décembre 1635, le duc de Longueville, pour le roi s'empara de Bayon qui est pillée et incendiée. La peste fit le reste et le nombre d'habitants est presque réduit à néant. Après la guerre de 30 ans, dans la liste des villes à raser sur ordre du conseil du roi, on lit : Bayon : abattre les murailles de la ville. Cet ordre fut exécuté par le marquis d'Allègre, et les pierres servirent à endiguer la Moselle.

En 1693, la terre est rachetée par Marie-Isabelle de Ludres.

En 1706, Bayon n'avait plus que 128 habitants.

En 1720, Bayon fut érigé en marquisat, Isabelle de Ludres ayant reçu le titre de Marquise donné par le roi de France Louis XIV pour avoir été quelque temps sa maîtresse.

En 1757 et jusqu'à la révolution, le marquisat de Bayon appartient à la famille de la Galaizière.

En 1754, Bayon a encore ses trois portes et une partie des murs. Les portes ont subsisté jusqu'en 1824, date à laquelle elles figurent encore sur un plan cadastral.

En 1790, une garde de citoyens est levée, elle verra la fin de la royauté. L'hôpital, devenu hospice, est aujourd'hui une coquette maison de retraite.


Gravure représentant le château seigneurial vers 1600


Le même endroit en 1801 (tableau de JB Claudot)


Le même endroit en 2011

Le Bayon du XVII ème siècle

Sur la carte ci-dessous, datant du millieu du XVIIe siècle et regardant vers l'ouest, on note quelques erreurs : Villacourt devrait être de l'autre côté de l'Euron, Autreval devrait être entre Bayon et Brémoncourt, l'Euron devrait se jeter dans la Moselle à Saint Mard (S. Maix à l'époque) et non à Bayon, Méhoncourt et Haigneville sont oubliés, etc. Le toponyme "Layerlach" reste mystérieux.

Carte publiée en 1665 par Joan Blau à Amsterdam

Le Bayon du XVIII ème siècle

Ce quartier est bâti sur l'emplacement des remparts. Pour s'en persuader, prendre la rue à gauche de la place du château qui descend vers la Moselle et, à mi-parcous, se retourner : on aperçoit alors les immeubles perchées sur l'ancien rempart. Ce quartier se caractérise aussi par des propriétés importantes, avec parc et jardin.


Carte Naudin - Bayon vers 1730 (



Carte Naudin - Bayon vers 1730 (

L'Impasse des Remparts mérite un détour pour ses petites ouvertures curieuses rondes ou carrées, ses nombreux réemplois de pierres.

La Rue des Charades et la Rue des Hauts Fossés constituent les limites du quartier du XVIIIème siècle. Entre le débouché de ces deux rues se trouvait la Porte de Charmes (à hauteur du Kebab), le rempart continuant parrallèlement à la Rue des Hauts Fossés, la bien nommée, pour rejoindre la Porte de Lunéville, près du pont de l'Euron.


Carte de Cassini vers 1750

Au milieu du XVIIIe siècle, la carte de Cassini ci-dessus montre que les Tiercelins (actuelle Résidence Saint Charles) sont hors les murs à la limite sud du bourg, que le rempart se prolongeait de l'autre côté de l'actelle rue de Lunéville, que la grande route vers Nancy est l'actuelle rue d'Acras et que l'Euron se jetait dans la Moselle plus au nord à hauteur de Saint Mard. A noter que la carte de Cassini n'indique pas de pont pour franchir la Moselle vers Roville contrairement aux cartes Naudin (pourtant antérieures) qui mentionnent un pont de bois.

Bayon est mentionné dans l'ouvrage de M. Durival l'aîné intitulé "Mémoire sur la Lorraine et le Barrois" édité en 1753, ainsi que dans  son ouvrage intitulé "Description de la Lorraine et du Barrois" édité en 1779.

Le 6 juillet 1769 , Antoine de Ravinel est né à Bayon dans la maison actuellement 5 place de Lorraine. Prêtre réfractaire ayant refusé de prêter le serment civique, exécuté à Paris le 2 septembre 1792 lors du massacre de la chapelle des Carmes, Rue de Vaugirard à Paris. Ouvrage sur sa vie paru en 1950 (cliquer sur l'image).

 

Le Bayon du XIXème siècle

Promu chef lieu de canton suite à la Révolution, Bayon va connaître un esssor important tout au long du XIXème siècle. Vers 1800 c'est encore un petit village comme en témoignent les deux tableaux ci-dessous de Jean-Baptiste Claudot :


Bayon vers 1800 vue côté Moselle


Bayon vers 1800 vue côté Euron


L'arrivée du chemin de fer de la Compagnie de l'Est, en 1859-1860, va donner lieu à la construction de la gare et de l'avenue qui y mène. Toutes les maisons qui y sont implantées furent donc bâties après cette date. C'est aussi l'époque où s'installe à Bayon et face à la gare, l'importante fabrique de chicorée D.V.C., émigrée de Benfeld en Alsace.

Ce quartier se développe rapidement et se couvre de maisons cossues pour professions libérales, rentiers, commerçants, hauts fonctionnaires, citadins retirés à la campagne, etc.

De nombreuses villas possèdent d'importants jardins d'agrément, potagers et vergers. Elles portent aussi très souvent d'imposants balcons, des grilles de portail, des balustrades, oeuvres d'un serrurier-ferronnier qui habitait lui aussi l'Avenue de la Gare. Ses initiales ornent le balcon de son ancienne maison.

L'itinéraire est la suite naturelle de l'itinéraire du XVIIIème siècle qui s'arrête au niveau de la Rue des Charades et de la Rue des Hauts Fossés.

Grande Rue, côté pair, aux n° 38 et 40, deux premiers immeubles cossus du XIXème siècle, dont un immeuble notarial.

En face se trouve la Maison de Retraite, installée à l'emplacement de l'ancien couvent de Tiercelins (hors murs). L'ancien hospice-hôpital qui se trouvait Rue de l'Euron actuelle fut transféré dans le bâtiment ancien des Tiercelins en 1880 et agrandi en l'état actuel en 1910, avec adjonction d'une chapelle qui mérite le détour.

La gendarmerie bâtie vers 1880 : les gendarmes à cheval étaient casernés dans les anciens bâtiments de l'hôpital, Rue de l'Euron, détruits par les bombardements de 1940. Leurs chevaux logeaient dans les écuries donnant au bas de cette rue, vers les jardins, Ruelle du Bâtard.

Le bureau de poste est installé dans un bel immeuble rénové d'inspiration "Ecole de Nancy".

Albert Fruhinsholz, né à Bayon d'une famille alsacienne émigrée volontaire en 1871, et Gabriel Marotel, né à Lorey en 1873, étaient tous deux membres de l'académie de médecine. Le square des académiciens, à l'angle des avenues de Virecourt et de la Gare et inauguré le 5 septembre 2009, rappelle leur souvenir.

Le Bayon du XXème siècle

Le monument de Bayon, élevé en 1899 au cimetière à la mémoire des enfants du pays morts pour la France grâce à une souscription publique et au concours du Souvenir Français, a été inauguré le dimanche 23 septembre 1900 comme le relate le supplément au n° 3365 de l'Eclaireur daté du 30 septembre 1900.

Un plan indiqué comme dressé en 1912 nous est parvenu. Il ne semble cependant pas à jour car c'est encore le plan de l'ancienne église qui y figure au lieu de l'actuelle qui a été inaugurée en 1884.

Collection de cartes postales du début du XXe siècle.

La coopérative agricole de Bayon a été fondée en 1919. A l'occasion de son XXe anniversaire, en 1939, une brochure a été éditée.

Guerres mondiales : Les noms de 59 victimes civiles et militaires de la Première Guerre mondiale et de 20 victimes civiles et militaires de la Seconde Guerre mondiale sont gravés sur le monument aux Morts érigé dans la nécropole nationale située route de Lunéville.

Alain Ravailler a réalisé deux ouvrages commémoratifs pour rappeler le courage de ces hommes et de ces femmes afin qu'il reste dans nos mémoires autre chose que de simples noms gravés sur un monument. Vous pouvez consulter ces documents en cliquant sur les liens ci-dessous :

- guerre 1914-1918

- guerre 1939-1945

- diaporama sur la libération de la poche de Royan (avril 1945) à laquelle des maquisards du groupe Lorraine 42, regroupés au sein du 1er bataillon du 150ème régiment d'infanterie, ont activement participé. 


Cartes postales

 




Blason internet

Le blason utilisé comme logo de la ville

D'or à la croix de gueules au franc quartier d'argent chargé d'un lion de sable, armé, lampassé de gueules et couronné d'or. L'écu chargé en abîme d'un écusson d'argent à la bande de gueules chargé de trois alérions d'or.

Ces armoiries figurent sur un sceau de la seigneurie de Bayon de 1556, conservé aux archives départementales de Meurthe et Moselle. Henri, dit le Lombard, cadet de la maison de Lorraine, prit le nom de Bayon dont il était seigneur. Il y éleva un châteu et brisa les armes ducales en inversant les émaux du champ et des alérions. Cette famille s'éteignit rapidement et la terre de Bayon passa par mariage dans la famille de Haraucourt. La seigneurie prit alors les armes de Haraucourt chargées en abîme de celles de ses anciens seigneurs, cadets de Lorraine. Bayon fut érigé en marquisat en 1720 en faveur de Marie Isabelle de Ludres, et en 1757 ce marquisat devint la propriété de Chaumont de la Galaizière.

(renseignements : www.genlornet.org)

Le vieux Bayon aujourd'hui

Place de Lorraine. Récemment restaurée, parée de couleurs vives, cette place a des allures de place italienne. Les maisons étaient cossues et devaient appartenir aux nobles du bourg

En fond de place, la troisième habitation - avec balcon en fer forgé - est la maison natale du bienheureux Antoine de Ravinel.

Entre le salon de coiffure et l'auto-école, on peut remarquer l'encadrement de porte en pierre sculptée dans le style Renaissance.

Le numéro 2 possède une porte d'entrée massive avec un grille ouvragée. Au-dessus, dans l'imposte en fer forgé, se trouve une croix du Christ avec inscription I.H.S. et date (1761). Y habitait anciennement un chanoine.

Rue des Ecoles (ancienne Rue de la Cloche). Le numéro 2 correspondrait à l'emplacement de la cloche. C'était auparavant un couvent avec chapelle. Au numéro 8, on remarque un encadrement de porte cochère en bel appareil de pierre. A l'angle de la Rue des Ecoles et de la Rue de la Cloche, une maison présente un beau linteau avec une inscription dans la pierre : "Mon espérance est en Dieu". Au numéro 6, Rue de la Cloche, au-dessus de la porte d'entrée : un écusson daté de 1508, avec croix de Lorraine et initiales.

Rue de l'Euron, anciennement dénommée Rue de l'Hôpital. L'ancien hôpital y était en effet situé, dans le pâté de maisons occupé par les dépendances de l'Hôtel de Ville. En 1515, un boucher de Bayon - Didier Petitpain - fit construire une chapelle dans l'hôpital, en l'honneur du Saint Sépulcre et la dota d'une magnifique mise au tombeau en pierre, oeuvre d'art de l'école de Ligier-Richier.

L'hôpital fut supprimé à la Révolution et ses bâtiments acquis pour être ajoutés à ceux de l'Hôtel de Ville. Le Sépulcre en pierre fut transféré dans l'anciene église paroissiale, puis lors de la démolition de cette dernière, réinstallé dans la nouvelle église en 1884.

Rue du Bâtard, l'origine du nom a été perdue. Au bout de cette rue, en se retournant, on peut jeter un regard vers le côteau qui domine Bayon. Ce côteau, couvert de vignes jusqu'au passage du phylloxera en 1901, puis de mirabelliers, retourne malheureusement à l'état sauvage, faute d'entretien de nombreux vergers. On y distingue les "Quatre sapins" qui dominent l'endroit et qui constituent un repère pour les bayonnais.

Rue du Four : en raison de la présence d'un ancien four banal disparu.

Impasse du Porche. Dans cette impasse se trouve une très vieille maison du moyen-âge avec linteau ogival peu apparent et au-dessus, une ouverture curieuse en parallélogramme.

La ville aujourd'hui

Venant de la gare, on remarque de luxueuses maisons de maître entourées de grands jardins. La pittoresque place de Lorraine, avec son jet d'eau et ses maisons colorées, invite le promeneur à quelques instants de repos. L'ancienne salle des fêtes a été réhabilitée pour devenir le Centre Culturel Henri Gaudel inauguré le 14 octobre 2011. Un bâtiment pour l'accueil périscolaire a été construit et inauguré le 25 janvier 2013. Bourg centre de la communauté de communes du Bayonnais, Bayon s'est vu doter d'une déchetterie en 2008, d'une salle d'arts martiaux en 2009 et d'une maison médicale en 2014.