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La mise au tombeau
LIGIER-RICHIER
l'illustre sculpteur lorrain du XVIème siècle
est-il l'auteur du remarquable 'SEPULCRE' de la chapelle de gauche de
l'église ? Si les spécialistes demeurent
partagés à ce sujet, ils s'accordent à
dire qu'il s'agit là d'une œuvre capitale
rappelant incontestablement l'école de
LIGIER-RICHIER… pur chef d'œuvre
légué par les siècles à
Bayon.
C'est à un boucher, Denis
PETITPAIN, fondateur de l'hôpital de la ville en 1515 que
l'on doit ce sépulcre destiné à orner
la chapelle de l'hôpital. D'ailleurs, au milieu de la
corniche du tombeau, on peut toujours voir sculptée en
relief sur un rectangle saillant, la hache du boucher
accompagnée de l'inscription 'DEO GRATIAS' en lettres
gothiques et, au-dessus, des couteaux accompagnés de deux
lettres gothiques D.P.
Le monument se présente
ainsi : " Sur un vaste tombeau de pierre dure,
décoré sur sa face antérieure de cinq
ogives renfermant, chacune, deux ogives géminées
plus petites, surmontées d'une rose, un Christ de grandeur
naturelle, est étendu, la tête
couronnée d'épines, les traits nobles et
reposés, les bras ramenés le long du corps, les
mains croisées sur l'abdomen. Les parties
découvertes de son corps sont modelées avec un
soucis, un respect des formes, impeccable. Rien à reprendre
dans cette sculpture du XVIème siècle,
ciselée magistralement par un maître inconnu qui
n'a pas pris le soin de signer son œuvre. A la tête
et aux pieds du Christ, Nicodème et Joseph d'Arimathie,
vêtus à une mode fantaisiste du XVIème
siècle, tiennent les coins du linceul, prêts
à en recouvrir le corps du Sauveur.
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La Vierge et les Saintes Femmes, qui
l'entourent, assistent à la scène
préparatoire de l'ensevelissement, rangées
derrière le tombeau. La Vierge,
résignée, se penche vers le corps du Christ,
soutenue par Saint Jean. Ses dimensions sont inférieures
à celles du Christ ; l'artiste sans doute l'a voulue ainsi,
puisqu'elle est sur un plan distant de celui du tombeau. La figure de
cette Vierge n'a ni la grâce idéale, ni la
pureté classique d'une figure antique : c'est celle, simple
mais noble et plus vrai de l'une de nos paysannes, qui
déplorerait stoïquement la mort d'un fils.
Les trois Saintes Femmes, qui sont
à ses côtés, sur la même
ligne, portent des vases contenant des parfums. Leur attitude est
diversifiée, bien qu'elles aient à remplir le
même rôle. La noblesse de leur attitude et leurs
traits, comme la sincérité du faire de leurs
vêtements sont à remarquer. "
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Parmis les plus
précieux souvenirs du passé de Bayon,
voilà
un monument que notre association s'emploie à faire
connaitre tout
en le conservant précieusement.
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La
pietà
La chapelle de
droite, en entrant, abrite une pietà en pierre calcaire qui
date de 1500 environ et qui combine plusieurs influences. Des
personnages féminins de l'Oberrhein, la Vierge conserve le
visage épanoui, enserré dans une guimpe. Aux
christs champenois, le Christ emprunte la forme de son
périzonium noué à la façon
d'un pagne. L'influence de la Bourgogne se fait sentir
également dans le drapé du manteau
froissé de plis profonds à angles vifs
à la manière flamande, mais plus moelleux, avec
ce grand pli oblique qui part du genou droit pour venir s'amortir vers
le pied opposé. Cette statue a été
classée au titre "objet" le 5 décembre 1908.
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Avant restauration
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Après
la restauration de 2015
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Les statues XVe / XVIe
siècle
Ces trois
statues provenant de l'ancienne église ont
été exécutées vers 1500 et
restaurées en 2015.
Elles
sont de la main d'un imagier dont l'oeuvre majeure est la Mise au
tombeau (voir ci-dessus).
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Le
Père soutient le Fils qui a le Saint Esprit (colombe) sur
l'épaule. La
Trinité a été classée le 5 / 12 / 1908 au
titre "objet".
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La statue
de Saint Roch est en pierre badigeonnée. L'attitude
traditionnelle est celle de la plupart des statues de saint Roch de la
même époque conservées en Lorraine,
l'angelot, un chien cocasse portant un pain dans la mâchoire,
son
attribut le plus populaire, l'accompagnent.
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La statue
de Sainte Marguerite est en pierre naturelle. La sainte est debout,
mains jointes, le pied droit posé sur la croupe du dragon,
son attribut.
Les
statues de Saint Roch et de Sainte Marguerite ont
été classées au titre "objet" le 9 mai
1981.
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